3. - Sur ce point, comme sur beaucoup d'autres, l'Eglise maintient ses
vieilles croyances en ce qui concerne les démons. Elle dit : «Nous avons
des principes qui n'ont pas varié depuis dix-huit siècles et qui sont
immuables.» Son tort est précisément de ne pas tenir compte du progrès
des idées, et de croire Dieu assez peu sage pour ne pas proportionner la
révélation au développement de l'intelligence, pour tenir aux hommes
primitifs le même langage qu'aux hommes avancés. Si, tandis que
l'humanité avance, la religion se cramponne aux vieux errements, aussi
bien en matière spirituelle qu'en matière scientifique, il arrive un
moment où elle est débordée par l'incrédulité.