Lamennais à Buffon (Méd. M. A. Didier.)Il faut bien faire attention, monsieur de Buffon ; je n'ai pas conclu le
moins du monde d'une manière littéraire et humaine ; j'ai envisagé la
question tout autrement, et ce que j'en ai déduit est ceci : « Que
l'inspiration humaine est très souvent divine. » Il n'y avait là matière
à aucune controverse. Je n'écris plus maintenant avec cette prétention,
et vous pouvez le voir même dans mes réflexions sur les influences de
l'art, sur le cœur et le cerveau
[1]
; j'ai évité le monde et les personnalités ; ne retournons jamais au
passé, voyons l'avenir. Aux hommes de juger et de discuter nos œuvres ; à
nous de leur en donner d'autres émanant toutes de cette idée
fondamentale : Spiritisme. Mais pour nous : adieu au monde !
Lamennais.
[1] Allusion à une série de communications dictées par Lamennais, sous le titre de :
Méditations philosophiques et religieuses, et que nous publierons dans le prochain numéro.