904. Est-on coupable de sonder les plaies de la société et de les dévoiler ?
« Cela dépend du sentiment qui porte à le faire ; si l'écrivain n'a en
vue que de produire du scandale, c'est une jouissance personnelle qu'il
se procure en présentant des tableaux qui sont souvent plutôt un
mauvais qu'un bon exemple. L'Esprit apprécie, mais il peut être puni de
cette sorte de plaisir qu'il prend à révéler le mal. »
- Comment, dans ce cas, juger de la pureté des intentions et de la sincérité de l'écrivain ?
« Cela n'est pas toujours utile ; s'il écrit de bonnes choses,
faites-en votre profit ; s'il fait mal, c'est une question de conscience
qui le regarde. Du reste, s'il tient à prouver sa sincérité, c'est à
lui d'appuyer le précepte par son propre exemple. »