37.- Otez à l'homme l'esprit libre, indépendant, survivant à la matière,
vous en faites une machine organisée, sans but, sans responsabilité,
sans autre frein que la loi civile, et bonne à exploiter
comme un animal intelligent. N'attendant rien après la mort, rien ne
l'arrête pour augmenter les jouissances du présent ; s'il souffre, il
n'a en perspective que le désespoir et le néant pour refuge. Avec la
certitude de l'avenir, celle de retrouver ceux qu'il a aimés, la crainte de revoir ceux qu'il a offensés,
toutes ses idées changent. Le Spiritisme, n'eût-il fait que tirer
l'homme du doute touchant la vie future, aurait plus fait pour son
amélioration morale que toutes les lois disciplinaires qui le brident
quelquefois, mais ne le changent pas.