158. Quel est, dans la vie future, le sort des enfants qui meurent en bas âge ?
Cette question est une de celles qui prouvent le mieux la justice et
la nécessité de la pluralité des existences. Une âme qui n'aurait vécu
que quelques instants, n'ayant fait ni bien ni mal, ne mériterait ni
récompense ni punition ; d'après la maxime du Christ, que chacun est puni ou récompensé selon ses oeuvres,
il serait aussi illogique que contraire à la justice de Dieu d'admettre
que, sans travail, elle fût appelée à jouir du bonheur parfait des
anges, ou qu'elle pût en être privée, et pourtant elle doit avoir un sort quelconque
; un état mixte, pour l'éternité, serait tout aussi injuste. Une
existence interrompue dès son principe ne pouvant donc avoir aucune
conséquence pour l'âme, son sort actuel est celui qu'elle a mérité dans
sa précédente existence, et son sort futur celui qu'elle méritera par
ses existences ultérieures.