L’ÉVANGILE SELON LE SPIRITISME

Allan Kardec

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3. Le royaume des cieux est comparé à un roi qui voulut faire rendre compte à ses serviteurs ; - et ayant commencé à le faire, on lui en présenta un qui lui devait dix mille talents. - Mais comme il n'avait pas les moyens de les lui rendre, son maître commanda qu'on le vendît, lui, sa femme et ses enfants, et tout ce qu'il avait, pour satisfaire à cette dette. - Le serviteur, se jetant à ses pieds, le conjurait, en lui disant : Seigneur, ayez un peu de patience, et je vous rendrai le tout. - Alors le maître de ce serviteur, étant touché de compassion, le laissa aller et lui remit sa dette. - Mais ce serviteur ne fut pas plutôt sorti, que trouvant un de ses compagnons qui lui devait cent deniers, il le prit à la gorge et l'étouffait presque en lui disant : Rends-moi ce que tu me dois. - Et son compagnon, se jetant à ses pieds, le conjurait en lui disant : Ayez un peu de patience et je vous rendrai le tout. - Mais il ne voulut pas l'écouter ; et il s'en alla, et le fit mettre en prison, pour l'y tenir jusqu'à ce qu'il lui rendît ce qu'il lui devait.

Les autres serviteurs, ses compagnons, voyant ce qui se passait, en furent extrêmement affligés, et avertirent leur maître de tout ce qui était arrivé. - Alors le maître l'ayant fait venir lui dit : Méchant serviteur, je vous avais remis tout ce que vous me deviez, parce que vous m'en aviez prié ; - ne fallait-il donc pas que vous eussiez aussi pitié de votre compagnon, comme j'avais eu pitié de vous. Et son maître, étant ému de colère, le livra entre les mains des bourreaux jusqu'à ce qu'il payât tout ce qu'il devait.

C'est ainsi que mon Père qui est dans le ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne du fond de son coeur à son frère les fautes qu'il aura commises contre lui. (Saint Matthieu. ch. XVIII, v. de 23 à 35.)

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