L’ÉVANGILE SELON LE SPIRITISME

Allan Kardec

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6. Le Seigneur agit comme un homme qui, devant faire un long voyage hors de son pays, appela ses serviteurs et leur mit son bien entre les mains. - Et ayant donné cinq talents à l'un, deux à l'autre, un à l'autre, selon la capacité différente de chacun, il partit aussitôt. - Celui donc qui avait reçu cinq talents, s'en alla ; il trafiqua avec cet argent, et il en gagna cinq autres. - Celui qui en avait reçu deux, en gagna de même encore deux autres. Mais celui qui n'en avait reçu qu'un, alla creuser dans la terre et y cacha l'argent de son maître. - Longtemps après, le maître de ces serviteurs étant revenu, leur fit rendre compte. - Et celui qui avait reçu cinq talents vint lui en présenter cinq autres, en lui disant : Seigneur, vous m'aviez mis cinq talents entre les mains ; en voici, outre ceux-là, cinq autres que j'ai gagnés. - Son maître lui répondit : O bon et fidèle serviteur, parce que vous avez été fidèle en peu de chose, je vous établirai sur beaucoup d'autres ; entrez dans la joie de votre Seigneur. - Celui qui avait reçu deux talents vint aussitôt se présenter à lui et lui dit : Seigneur, vous m'aviez mis deux talents entre les mains ; en voici, outre ceux-là, deux autres que j'ai gagnés. - Son maître lui répondit : O bon et fidèle serviteur, parce que vous avez été fidèle en peu de chose, je vous établirai sur beaucoup d'autres ; entrez dans la joie de votre Seigneur. - Celui qui n'avait reçu qu'un talent vint ensuite, et lui dit : Seigneur, je sais que vous êtes un homme dur, que vous moissonnez où vous n'avez pas semé, et que vous recueillez où vous n'avez rien mis ; - c'est pourquoi, comme je vous appréhendais, j'ai été cacher votre talent dans la terre ; le voici, je vous rends ce qui est à vous. - Mais son maître lui répondit : Serviteur méchant et paresseux, vous saviez que je moissonne où je n'ai point semé, et que je recueille où je n'ai rien mis, - vous deviez donc mettre mon argent entre les mains des banquiers, afin qu'à mon retour je retirasse avec usure ce qui est à moi. - Qu'on lui ôte donc le talent qu'il a, et qu'on le donne à celui qui a dix talents ; - car on donnera à tous ceux qui ont déjà, et ils seront comblés de biens ; mais pour celui qui n'a point, on lui ôtera même ce qu'il semble avoir ; et qu'on jette ce serviteur inutile dans les ténèbres extérieures ; c'est là qu'il y aura des pleurs et des grincements de dents. (Saint Matthieu, ch. XXV, v. de 14 à 30.)


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