15.- Les fluides étant le véhicule de la pensée, celle-ci agit sur les
fluides comme le son agit sur l'air ; ils nous apportent la pensée comme
l'air nous apporte le son. On peut donc dire, en toute vérité, qu'il y
a, dans ces fluides, des ondes et des rayons de pensées, qui se croisent
sans se confondre, comme il y a dans l'air des ondes et des rayons
sonores.
Il y a plus : La pensée créant des images fluidiques, elle se reflète dans l'enveloppe périspritale comme dans une glace ; elle y prend un corps et s'y photographie
en quelque sorte. Qu'un homme, par exemple, ait l'idée d'en tuer un
autre, quelque impassible que soit son corps matériel, son corps
fluidique est mis en action par la pensée, dont il reproduit toutes les
nuances ; il exécute fluidiquement le geste, l'acte qu'il a le dessein
d'accomplir ; la pensée crée l'image de la victime, et la scène entière
se peint, comme dans un tableau, telle qu'elle est dans son esprit.
C'est ainsi que les mouvements les plus secrets de l'âme se
répercutent dans l'enveloppe fluidique ; qu'une âme peut lire dans une
autre âme comme dans un livre, et voir ce qui n'est pas perceptible pour
les yeux du corps. Toutefois, en voyant l'intention, elle peut
pressentir l'accomplissement de l'acte qui en sera la suite, mais elle
ne peut déterminer le moment où il s'accomplira, ni en préciser les
détails, ni même affirmer qu'il aura lieu, parce que des circonstances
ultérieures peuvent modifier les plans arrêtés et changer les
dispositions. Elle ne peut voir, ce qui n'est pas encore dans la pensée ;
ce qu'elle voit, c'est la préoccupation habituelle de l'individu, ses
désirs, ses projets, ses desseins bons ou mauvais.