17.- Le Spiritisme nous apprend de quelle manière s'opère l'union de l'Esprit et du corps dans l'incarnation.
L'Esprit, par son essence spirituelle, est un être indéfini, abstrait,
qui ne peut avoir une action directe sur la matière ; il lui fallait un
intermédiaire ; cet intermédiaire est dans l'enveloppe fluidique qui
fait en quelque sorte partie intégrante de l'Esprit, enveloppe
semi-matérielle, c'est-à-dire tenant de la matière par son origine et de
la spiritualité par sa nature éthérée ; comme toute matière, elle est
puisée dans le fluide cosmique universel, qui subit en cette
circonstance une modification spéciale. Cette enveloppe, désignée sous
le nom de périsprit, d'un être abstrait,
fait de l'Esprit un être concret, défini, saisissable par la pensée ;
elle le rend apte à agir sur la matière tangible, de même que tous les
fluides impondérables, qui sont, comme on le sait, les plus puissants
moteurs.
Le fluide périsprital est donc le trait d'union entre
l'Esprit et la matière. Durant son union avec le corps, c'est le
véhicule de sa pensée pour transmettre le mouvement aux différentes
parties de l'organisme qui agissent sous l'impulsion de sa volonté, et
pour répercuter dans l'Esprit les sensations produites par les agents
extérieurs. Il a pour fils conducteurs les nerfs, comme dans le
télégraphe le fluide électrique a pour conducteur le fil métallique.